les ancêtres du jeu d'échecs

Le chatrang originaire de perse et le chaturanga originaire d'Inde pourraient être, selon certains historiens, de lointains ancêtres du jeu d'échecs tel que nous le pratiquons de nos jours.

Chatrang et chaturanga auraient également pour relativement proches parents le xiangqi chinois, le shögi japonais, le makruk thaïlandais, le shatar mongol et le sit-tu-yin birman.

le chatrang perse

On a trouvé des traces de ce jeu perse dans des écrits qui remonteraient au VIe siècle après JC. Ces traces laissent supposer que le chatrang serait peut-être plus ancien que le chaturanga indien.

Le chatrang est un jeu de stratégie très proche des échecs modernes. Il se joue comme les échecs modernes sur un plateau de 64 cases avec 6 types de pièces différents et un total de 16 pièces par camp. Toutefois certaines pièces du chatrang ont une activité qui diffère des pièces du jeu d'échecs correspondantes. 

le chaturanga indien

Ancien jeu de stratégie indien qui se jouait généralement à deux joueurs comme le chatrang et les échecs. Le mot chaturanga vient d'un vieux terme militaire indien désignant les quatre parties qui composaient jadis l'armée indienne: les éléphants, les cavalier, les chars et les fantassins.

Le chaturanga était, semble-t-il, un jeu dont la conception était assez proche de celles du chatrang et des échecs modernes.

le xiangqi chinois

Jeu de stratégie chinois qui se joue à 2 joueurs avec 16 pièces par camp sur un plateau de forme rectangulaire. 

Les pièces se déplacent sur des lignes et non des cases ce qui représente une différence tout à fait mineure. Une rivière en partie centrale du plateau sépare les 2 camps qui s'opposent et chaque camp dispose d'un palais.

le shögi japonais

Le shögi est le jeu d'échecs des généraux; shögi s'avère être un mot japonais dérivé du mot shogun. 

les origines

De multiples hypothèses plus ou moins crédibles ont été avancées concernant l'origine des échecs modernes dont plusieurs légendes ayant pour but de s'en attribuer la paternité (comme celle du sage Sissa, celle de Palamède etc.). Pour certains historiens le jeu serait originaire d'Inde.

Il serait également possible que le jeu de stratégie initial soit originaire du bassin de l'Asie centrale. Le jeu initial aurait ensuite atteint la Perse qui devait être conquise par les Arabes vers 640 après JC puis atteindre le sud de l'Europe sous le nom de shatranj lors des conquêtes menées par les Maures au siècle suivant. A l'est le jeu atteint la Chine et donne naissance au xiangqi, atteint la Thaïlande et donne naissance au makruk. Il atteint également le Japon où il donne naissance au shögi.

une leçon de paix

Dans tous les cas précités deux camps s'affrontent, se font la guerre jusqu'à la victoire de l'un des deux protagonistes, mais c'est toujours amical et dans le respect de son adversaire et des vies car les pièces elles ne meurent jamais.