de l'automate à l'ordinateur
On ne présente plus le célèbre canular de l'automate joueur d'échecs appelé "le Turc mécanique" mis au point au 18ème siècle par Johann Wolfgang von Kempelen dont le secret fut bien gardé jusqu'en 1820.
Johann Wolfgang Von Kempelen eut l'idée de cette géniale création après avoir assisté à un spectacle de magie à la cour de l'archiduchesse d'Autriche au château de Schönbrunn.
La main du Turc qui déplaçait les pièces du jeu d'échecs présenté au public était actionnée par un très bon joueur de petite taille qui était dissimulé dans un petit caisson secret positionné sous l'automate. Un très ingénieux système équipé de cordes et des miroirs permettait le déplacement des pièces depuis la cachette à la manière d'un marionnettiste.
Le Turc de von Kempelen remporta la plupart des parties qu'il disputa en Europe et en Amérique dont celles contre Napoléon Bonaparte, Catherine II de Russie et Benjamin Franklin.
Au cours des deux siècles qui suivirent les techniques avancèrent à pas de géant et dans les années 1990 le superordinateur Deep Blue d'IBM était même capable de s'imposer face à Garry Kasparov le champion du monde en titre de la discipline.
Il s'avère que les ordinateurs ne disposent pas de toutes les possibilités des humains mais que, par contre, ils jouissent d'une capacité de calcul très largement supérieure à ces derniers. Deep Blue, par exemple, était capable d'évaluer 200 millions de positions à la seconde ce qui correspond grosso modo à une profondeur moyenne de 12 demi-coups.