quelques citations intra et extra muros
Le lecteur trouvera ci-dessous quelques citations échiquéennes que j'aime particulièrement et que vous pourrez, il me semble, assez difficilement ne pas apprécier. Les citations intra muros proviennent de joueurs d'échecs, les extra muros de personnes connues qui ne sont pas des joueurs d'échecs ou des joueurs tout à fait occasionnels.
citations intra muros
"Même si vous avez un bon coup à faire, regardez toujours s'il n'y en a pas un qui lui soit préférable" Pedro Damiano
"La tactique, c'est ce que vous faites quand il y a quelque chose à faire; la stratégie, c'est ce que vous faites quand il n'y a rien à faire". Xavier Tartakover
"On n'a jamais que l'âge auquel on a commencé à jouer aux échecs, car après on cesse de vieillir" José Raoul Capablanca
citations extra muros
« Il y a plus d'aventures sur un échiquier que sur toutes les mers du monde. » Mac Mahon
« Aux échecs, on apprécie plus les combinaisons intéressantes que la victoire elle-même. » Léon Tolstoï
« J'ai vu le vaincu d'échecs jouer des années durant dans l'espoir de la fête de la victoire. Car tu es plus riche de ce qu'elle existe si même elle n'est point pour toi. Ainsi de la perle du fond des mers. » Antoine de Saint-Exupéry
« Les échecs, c'est l'art de la guerre sans les charniers, c'est la résurrection des morts tombés au champ d'honneur, l'espoir perpétuel, la suprématie de l'intelligence sur la force, la culture de l'esprit. » Francis Szpiner
« Assurément je connaissais par expérience le mystérieux attrait de ce "jeu royal", le seul entre tous les jeux inventés par les hommes qui échappe souverainement à la tyrannie du hasard, le seul où l'on ne doive sa victoire qu'à son intelligence ou plutôt à une certaine forme d'intelligence. Mais n'est-ce pas déjà le limiter injurieusement que d'appeler les échecs un jeu ? N'est-ce pas une science, un art ou quelque chose qui, comme le cercueil de Mahomet entre ciel et terre, est suspendu entre l'un et l'autre, et qui réunit un nombre incroyable de contraires ? […] C'est une pensée qui ne mène à rien, une mathématique qui n'établit rien, un art qui ne laisse pas d'oeuvre, une architecture sans matière ; et il l'a prouvé néanmoins qu'il était plus durable, à sa manière, que les livres ou que tout autre monument, ce jeu unique qui appartient à tous les peuples et à tous les temps, et dont personne ne sait quel dieu en fit don à la terre pour tuer l'ennui, pour aiguiser l'esprit et stimuler l'âme. Où commence-t-il, où finit-il ? » Stefan Zweig