un retour en force avec Anatoli Karpov
La victoire du jeune Américain Bobby Fischer face au champion du monde d'échecs en titre le Russe Boris Spassky de 1972 ne fut pas très appréciée par l’Union soviétique.
Boris Spassky, le champion déchu ne fut pas envoyé dans un camp de travail sibérien comme cela aurait été parfois évoqué par des journalistes occidentaux toujours très friands de sensationnel pour faire monter les tirages des quotidiens et des publications périodiques auxquels ils appartiennent, mais mis sur la touche pendant plus d'un an (1).
A la même époque, l’Union soviétique goûta très peu également la
fuite pour l’Europe de Viktor Kortchnoï le numéro deux mondial (2) et elle fit en
sorte que ses joueurs ne participent pas aux tournois dans lesquels jouait le
dissident.
Le pays voulait obtenir une revanche et découvrit parmi ses espoirs
un jeune talent en la personne d’Anatoli Karpov.
Ce choix fut judicieux car ce dernier fut en mesure
d’atteindre le sommet et de récupérer le titre mondial.
(1) Boris Spassky fut interdit de tournois à l'étranger pendant plus d'un an; quant à eux, les goulags sibériens voulus par Joseph Staline en 1947 furent abandonnés en 1952 soit peu de temps avant la mort de celui-ci. (2) Viktor Kortchnoï (1931 2016) est un joueur soviétique qui obtint l'asile politique en Suisse en 1978. Il avait vingt ans de plus qu'Anatoli Karpov qu'il rencontra à deux reprises sans succès pour le titre de champion du monde.